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« Vivez la vie moins ennuyeuse »

IMOGÈNE LEHTONEN

- ORFÈVRE / Cavalier -

@imogénocide

P&Co : Bien que vous soyez né à Londres, nous avons vu que vous avez grandi en Nouvelle-Zélande avec vos parents. À quoi ressemblait la vie en Nouvelle-Zélande et quand avez-vous su qu'il était temps de vous déraciner et de partir à l'aventure ?

Imogen : Oui, je suis née au-dessus de The Great Frog à Londres dans les années 80. Ma famille vivait dans l'appartement au-dessus du magasin, et après ma naissance, c'était une maison plutôt pleine avec mes parents, mes frères et sœurs, mes cousins, ma tante et mes oncles. sous un même toit, alors mes parents ont décidé de déménager et de déménager dans un endroit plus familial.
Mon père était américain et ma mère une kiwi, et ils ont choisi la Nouvelle-Zélande comme pays où ils voulaient s'installer. Je suis vraiment contente qu'ils aient pris cette décision, car j'ai adoré grandir en Nouvelle-Zélande ! C'est un pays magnifique et j'ai eu la chance d'avoir une enfance insouciante, pieds nus, sans télévision.
En grandissant, tout au long de mes études secondaires et pendant mon adolescence, j'ai senti que je ne m'intégrais vraiment pas en Nouvelle-Zélande. C'est un petit pays et j'avais l'impression de manquer une grande partie du monde. Après avoir terminé mes études, j'ai travaillé pour économiser suffisamment pour acheter un billet d'avion et un peu d'argent de poche, et à 19 ans, je suis parti pour un voyage en solo d'un an. Ce voyage m'a façonné à bien des égards. J'ai passé du temps aux États-Unis, au Royaume-Uni, j'ai parcouru une grande partie de l'Europe avec mon sac à dos et j'ai passé du temps au Japon avant de retourner en Nouvelle-Zélande. J'ai travaillé tout au long de mon parcours, notamment dans un magasin de surf en Floride et au Great Frog à Londres où j'habitais « le nid des rats » - un petit grenier/vide sanitaire, 4 étages au-dessus du niveau du magasin.
À mon retour en Nouvelle-Zélande, incertain de ma prochaine décision et me sentant obligé de me conformer aux normes sociétales, j'ai obtenu une bourse et j'ai commencé à étudier l'éducation à l'université. Même si j'avais bien réussi et apprécié mes études, après 2 ans et demi, j'ai réalisé que l'enseignement n'était pas la voie pour moi et j'avais hâte de quitter à nouveau la Nouvelle-Zélande et de voyager davantage. J'avais un partenaire à l'époque qui voulait déménager à Los Angeles pour faire de la musique, et comme j'avais un passeport américain, je pensais que ce serait une aventure de découvrir ce qu'était Los Angeles. C'était il y a presque 8 ans, et je suppose que le reste appartient à l'histoire ! J'aime vraiment retourner en Nouvelle-Zélande pour rendre visite à ma famille, et j'ai découvert que j'apprécie beaucoup plus le pays ainsi que le désir de l'explorer davantage, maintenant que j'ai déménagé.

P&Co : Depuis combien de temps travaillez-vous comme orfèvre pour The Great Frog ? Étiez-vous naturel ou cela vous a-t-il demandé beaucoup de pratique ?

Imogen : Je suis officiellement orfèvre pour La Grande Grenouille depuis environ 7 ans maintenant. Il est difficile de savoir si j'ai jamais été d'origine naturelle, car je suis dans des ateliers depuis que je suis enfant et j'ai commencé à travailler dans la bijouterie de mes parents après l'école dès l'âge de 14 ans. Je n'ai jamais suivi de cours - tout ce que je ' Ce que j'ai appris a été transmis par les membres de la famille. Cela a demandé beaucoup de pratique, je suppose, parce que j'ai appris cela toute ma vie !
Mon père, mon cousin, mon frère et mes deux oncles sont orfèvres, j'ai donc eu beaucoup de conseils, mais aussi beaucoup d'essais et d'erreurs et de découverte par moi-même depuis l'ouverture de TGF LA, comme je n'en ai pas eu. n'importe quelle famille ici pour glaner des informations ! J'adore choisir les cerveaux de tous les bijoutiers que j'embauche au magasin ou que je rencontre en cours de route. J'apprends encore tout le temps !

P&Co : Il est clair que votre père est une grande source d'inspiration pour vous et pour votre travail, mais vous mentionnez également un oncle en particulier. Qu’est-ce qui vous a vraiment influencé chez ces deux-là ?

Imogen : Mon père a certainement été une énorme source d'inspiration et d'influence sur de nombreux aspects de ma vie et de mon attitude à son égard. Il faisait partie de ces personnes rares et magiques qui respiraient la chaleur, l’esprit et le sens du plaisir. Il était mécanicien et bijoutier, il pouvait tout réparer, il faisait du vélo et pouvait piloter des avions. Il était idiot et aimant, et incarnait toutes les grandes qualités qu'un humain pouvait avoir. J'aspire à lui ressembler davantage chaque jour. J'ai de la chance - Toute ma famille m'inspire !
Mes deux oncles du côté de ma mère sont des bijoutiers talentueux à part entière, mais aussi aux antipodes l'un de l'autre. J'ai probablement parlé plus publiquement de mon oncle Paterson Riley, car il a cofondé The Great Frog avec ma tante Carol au début des années 70. Paterson m'inspire avec son style de vie et son attitude old-school, rock and roll qu'il maintient encore aujourd'hui à plus de 70 ans. Il évite la technologie, lit beaucoup, travaille toujours sur un banc presque tous les jours de la semaine et aime toujours faire la fête !
Mon oncle Gavan Riley a travaillé pour TGF dans les premières années avant de retourner en Nouvelle-Zélande dans les années 80, où il conçoit et fabrique depuis ses propres pièces et s'est taillé une niche pour les pièces magnifiques et complexes inspirées de la nature qui sont transposées dans l'art. galeries et boutiques en Nouvelle-Zélande. Le mode de vie sain de Gavan, son talent artistique, sa créativité et son approche douce et consciente de tout ont également eu une influence sur ma vie. J'essaie d'adopter les traits positifs que je vois chez ceux que j'admire et de trouver un équilibre qui me convient !

P&Co : Dans quelle mesure est-il important pour vous de perpétuer l'héritage de votre histoire familiale et de TGF ?

Imogen : C'est devenu très important pour moi... Cela n'a jamais été un objectif ou une aspiration dans ma jeunesse, et je n'avais pas prévu de travailler au sein de TGF ou même d'orfèvrerie d'ailleurs. Je suppose que grandir au milieu de ce que fait toute votre famille, cela ne semblait pas si excitant. J'ai grandi en entendant des histoires sur La Grande Grenouille avant ma naissance, mais je suis vraiment tombé amoureux de tout cela lorsque je vivais et travaillais au Frog à Londres à 19 ans. l'enthousiasme de revenir à mes racines et de parcourir certains des mêmes chemins que ma famille a parcourus pendant de nombreuses années avant moi.
C'est formidable de voir un public plus large apprécier le travail de ma famille après plus de 45 ans et deux générations d'entreprise clandestine. Jouer un rôle dans la continuité de l'héritage de ma famille a été étonnamment gratifiant.

P&Co : Quand avez-vous décidé d’ouvrir la boutique Melrose ? Comment les États-Unis ont-ils réagi à la Grande Grenouille ?

Imogen : Nous avons ouvert le magasin phare de Los Angeles sur Melrose en février 2014. Je savais que nous étions prêts à avoir notre propre vitrine à Los Angeles après avoir dirigé TGF chez TRIco pendant deux ans et demi et nous devenions de plus en plus occupés. . Avant cela, j'avais fini par m'impliquer davantage dans TGF après avoir récemment déménagé à Los Angeles et être retourné en Nouvelle-Zélande pour le mariage de ma sœur début 2011, où j'ai rattrapé mon cousin Reino qui avait repris la direction de The Grande grenouille de son père ces dernières années. Je lui ai présenté l'idée d'ouvrir un TGF à Los Angeles, et nous avons fini par ouvrir TRIco en collaboration avec DiCE Magazine en septembre de la même année !
La réponse aux États-Unis a été formidable ! Lorsque nous avons ouvert nos portes au sein de TRIco, nous étions pratiquement inconnus, et il a fallu des mois avant que quiconque n'entre dans le magasin connaissant TGF. Je veux dire, nous n’avions jamais fait de publicité ni eu de présence aux États-Unis. C'est donc vraiment cool d'être témoin de cette croissance depuis notre boutique Melrose et de rencontrer chaque jour des gens si passionnés par l'histoire, le savoir-faire et la qualité du travail de ma famille.

P&Co : The Great Frog a collaboré et créé des pièces personnalisées pour Iron Maiden, Motorhead & Slayer. Y a-t-il un groupe/une personne que vous êtes particulièrement heureux de voir porter vos bijoux ? Ou quelqu'un pour qui vous aimeriez créer une pièce personnalisée ?

Imogène : Oui ! Mon cousin Reino Lehtonen-Riley a sculpté à la main des pièces étonnantes en collaboration avec certains des meilleurs du genre rock'n'roll et métal, ainsi qu'avec de nombreux autres musiciens ou personnalités qui portent TGF depuis des années. Mais oh mec, je ne pouvais pas choisir un seul groupe ou une seule personne – j'adore le fait que Lemmy porte nos bagues tous les jours, j'admire mon amie Kat Von D qui a tellement soutenu TGF. J'adorerais que Black Sabbath collabore avec nous ! Haha, je veux que tout le monde le porte !
Je me souviens qu'il y a quelques années, Jimmy Page est entré dans le magasin après que nous ayons participé aux Classic Rock Awards, et il a discuté un peu avec moi. C'était agréable de lui parler, mais il voulait une sorte de pendentif serpent, et nous n'avions que des bagues serpent - pas de pendentifs, donc il n'est finalement reparti avec rien. J'étais déçu que nous n'ayons pas eu ce qu'il voulait !

P&Co : En plus d'être une orfèvre badass, vous avez également été nommée ambassadrice des cavalières. Que pensez-vous de cela et à quoi ressemble, selon vous, la scène pour les motardes ?

Imogen : Je ne me considère pas comme une ambassadrice des cavalières. C'est flatteur, mais vraiment, j'adore faire de la moto ! Je n’ai pas voulu être un porte-parole et je préfère ne pas subir la pression d’être un modèle pour les autres. J’essaie juste de suivre le courant et de faire ce qui me rend heureux. Je pense vraiment que c'est formidable qu'autant plus de femmes se soient lancées dans la moto ces dernières années. Je pense qu'il y a certainement beaucoup plus de soutien et de respect pour les femmes sur la moto ces jours-ci que jamais auparavant.
Il existe une véritable communauté et une véritable fraternité entre les cavalières du monde entier, et je pense que les médias sociaux ont joué un rôle important dans la création de cette atmosphère. Vous découvrez que vous avez des amis et des intérêts communs avec les gens partout où vous allez, ce qui est tellement génial ! J'ai rencontré des personnes extraordinaires et je me suis fait de très bons amis grâce à la moto. Mais si je suis tout à fait honnête, j'essaie d'éviter toute « scène ». Je n’ai jamais eu envie de faire partie d’un groupe ou d’un club – cela n’a jamais été qui je suis. Je ne me considère pas non plus comme un « motard ». C'est l'une des nombreuses choses que je fais et que j'apprécie, mais ce n'est pas la façon dont je me définis. En général, j'aime préserver mon intimité et un cercle assez restreint d'amis et de famille, et j'ai toujours été ainsi.

P&Co : Sur quoi roulez-vous en ce moment ?

Imogen : Actuellement, je conduis mon petit 1200 Sportster personnalisé avec un avant de 4", des repose-pieds mi-hauts et un méchant réservoir peint par mon talentueux ami Gen ( @genloveearart ).
Je suppose que la seule chose qui reste en stock est le cadre et le carter moteur. Je conduis également mon FXR '94 sur lequel j'adore sauter pour les longs trajets. C'est du assez stock, sauf le siège et l'échappement pour le moment. J'ai des projets pour ça quand j'aurai le temps. J'ai adoré conduire toutes les motos que j'ai pilotées et j'ai la chance d'avoir eu l'occasion de conduire toutes sortes de motos ! J'aimerais éventuellement élargir ma flotte pour inclure un Shovelhead, un Scrambler et une moto tout-terrain ou deux !

P&Co : Nous avons vu que vous avez cité une citation : « Je ne veux jamais que ma vie stagne ». D'où est-ce que sa vient? Diriez-vous que c’est un mantra selon lequel vous vivez ?

Imogen : C'est quelque chose que je dis depuis des années maintenant, je ne sais pas d'où cela vient. Je suppose à cause de ma peur que les choses restent les mêmes. J'aime le changement, et il n'arrive pas souvent assez vite à mon goût. Je dirais que c'est définitivement un mantra selon lequel je vis : je suis toujours à la recherche de la prochaine aventure ou de la nouvelle chose que je peux apprendre ou essayer. Dès que je suis trop à l'aise, je sais qu'il est temps de faire quelque chose de différent ou de me mettre au défi... J'aime me jeter dans le grand bain et comprendre à partir de là.
En tant qu'humains, nous devons être adaptables pour survivre et je pense que plus je me mets dans de nouveaux endroits et situations, plus je peux m'adapter et acquérir de nouvelles perspectives. L’idée de rester trop longtemps au même endroit ou d’avoir une routine à suivre me fait peur.

P&Co : C'était bon de vous voir au Assembly Chopper Show le mois dernier, qu'en avez-vous pensé ?

Imogène : Oui ! Eh bien, je suppose que c'est le passé maintenant, mais c'était génial de vous croiser au spectacle ! Je viens à Londres au nom de The Great Frog pour aider à la mise en place du spectacle. C'est l'un de mes événements moto préférés à ce jour !